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Emile Orso
20 novembre 2009

XV

Je transpire de moi-même, je roule sur ma peau et je vais voir le monde tel qu'il est.
au fond de moi-même, je ne discerne plus rien
mais
je me bats contre les ongles trop bien limés des mères absentes à elles-mêmes.
je ne devrais pas pouvoir marcher normalement comme ça pour arriver au travail, marcher sans heurts dans la rue, parmi les autres, parmi les moi. Il y a là quelque chose qui ne correspond pas à la réalité. Le réel lui-même s'est déplacé de côté, un glissement qui me rend trouble la vue de toute chose (de moi-même). Je devrais, si tout était comme il est, je devrais tomber dans les escaliers du métro, déboulement d'astéroïdes, chute de pierre contre le béton, écho infini dans les noirs tunnels.
et les autres, et les autres,

hoquets d'existence
il est tout à fait immoral que mon trajet quotidien ne soit pas accidenté quand
je me perds, moi, chaque matin
(un peu plus) sur ce trajet
mais pourquoi mourir, comme ça, à petit feu?

je suis mon propre reliquaire
mes organes palpitant encore conservés dans un liquide de plus en plus transparent. ma bile qui envahit mon corps.
et vous serez ravagés vous aussi. parce que mon corps, c'est le vôtre.

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Emile Orso
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